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♪♠○ LE TEMPS DES CERISES ○♠♪

14 mars 2010

Suis-je masochiste?

          Il est grand, environ 1m80 je pense, voire 1m85. Et il est élégant, très élégant; il porte un manteau gris avec une écharpe bleu pervenche autour du coup, un pantalon noir que j'imagine fait d'un tissu type jean, des Converses aux pieds (ou parfois des chaussures très classes en cuir) mais je n'en suis pas très sûre, je ne regarde pas ses pieds. Il a une silhouette fine, il a les traits fins et la peau claire. Ses cheveux sont bruns aux reflets auburn, lisses, coupés à la Beatles et aussi fins que tout le reste. Ses yeux sont noisette. On pourrait dire de lui qu'il n'a rien de particulier mais je ne suis pas d'accord. Il a quelque chose que d'autres n'ont pas, que beaucoup n'ont pas. Je ne saurais dire ce que c'est ; c'est dissimulé dans son allure, dans sa façon de marcher nonchalante, dans ses traits, son expression blasée, détachée de tout, inintéressée.
Il a le regard froid, impossible à lire, à traduire, impénétrable. C'est un mystère élégant qui se balade dans les couloirs de la fac. Un bien beau mystère.

On dirait qu'il est impossible de l'approcher ou même d'avoir son regard posé sur soi. Que regarde-t-il? Rien? Ou bien peut-être tout à la fois, parcourant chaque objet passant par là d'un regard éclair. Inintéressé.

S'il a l'air de ne s'intéresser à rien, lui est captivant au plus haut point. Impossible de cerner autre chose que son détachement, son manque d'intérêt envers le monde alentours. Impossible de deviner quoi que ce soit d'autre.

Et moi, tout ce que j'espère en traversant les couloirs de cette fichue fac, c'est d'avoir la chance de l'apercevoir, de pouvoir peut-être croiser son regard, peut-être.

Je le cherche et pourtant soutenir un regard si vide d'expression, si froid et dépourvu du moinder intérêt envers l'objet observé est une chose atroce. Abominable. C'est comme si je ne représentais rien, comme si je n'étais rien, comme si je n'existais pas.

Et pourtant, je le cherche...

Suis-je masochiste?

Ou peut-être juste stupide...


Cerises_4

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13 mars 2010

J'Veux un Mec

Non j'veux pas Me lever M'habiller
J'veux un Mec
Oui c'est bête, M'allonger pour la vie Ça m'embête
J'veux un Mec

Non j'veux pas m'échiner, Rigoler
J'veux un Mec
Ouais ! J'm'entête Mais vos airs  Ça m'inquiète
J'veux un Mec
Viens Le Mec

Ton avis J'en ai rien à foutre Tes amis J'en ai rien à foutre
Ton boulot et ta gym Ton mal de ta clim
Ton âme  J'en ai rien à foutre Ton argent encore moins Ta psy et tes horaires
Écoute-moi !

Oui je vais pas m'calmer Oui je vais continuer
Oublie les fleurs, J's'rai pas à l'heure
Attends-moi !
Tes illusions j'en ai pas loin Mais si tu me fais bien l'amour


J'veux un Mec, Pas des fleurs
Embrasse-moi ou je meurs !!!!

Non j'veux pas Oublier Travailler
J'veux un Mec
Ouais je flanche Ouais c'est bête Ouais ça craint
J'veux un Mec
Viens Le Mec

Ta Maman qui est partie Ton Papa qu'est parti Ton ex qui te hante Ta moto qui te plante
Du beau temps J'en ai rien à foutre
De la pluie J'en ai rien à foutre

J'veux un Mec, Pas du vent

Regard' moi
Moi j'veux pas me reprendre en main  Me calmer Prendre un petit bain
Oui je vais rester dans mon coin

Si t'es un Mec, Rejoins-moi

J'veux un Mec
Pas les hommes qui m'assaillent
J'veux Le Mec
J'veux un Mec Pas trop bête
J'veux un Mec Qui me tienne Qui me taille
Viens Le Mec

Toi qui veux me faire changer d'air T'en peux plus tu veux me faire taire Avec tes lèvres t'y peux rien

Si t'es un Mec, Réponds-moi

Ton chapeau J'en ai rien à foutre
Ton blouson J'en ai rien à foutre
Tes vêtements Tu peux te les foutre Sur l'canapé
Tes illusions j'en ai pas loin
Mais à quoi bon faire des discours Sur le canapé Ou ailleurs

Embrasse-moi ou je meurs !!


J'veux des caresses comme un  p'tit train Qui me court le long des reins
J'veux des baisers qui piquent Des frissons

Ah !! Si tu pouvais me faire changer d'air
Ah !! Si tu pouvais Tu pouvais m'faire taire


Embrasse-moi

Ou je meurs !!!
   

Cerises_4

20 décembre 2009

Plaisir des Yeux

<3 I Love That <3

 

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Cerises_4

15 décembre 2009

L'Amour Contemporain

Houlalala! Ça fait longtemps que je n'ai rien posté ici-bas, n'est-ce pas chers invisibles? Oui vraiment, et d'ailleurs L'Histoire sans Titre n'est toujours pas finie, toutes mes excuses, elle est écrite dans ma tête mais j'ai une flemme monumentale quant à la taper... Pour Noël peut-être!

(ou pas.)

En attendant, je vous laisse avec une théorie sur l'Amour Contemporain, à méditer.

   

L'Amour Contemporain

 

Le concept d'amour contemporain, établi avec GwenPi et moi alors que l'on traversait le parc Grandmont pour rentrer à la résidence.

Tout est dans l'adjectif, « contemporain ». Il veut tout dire.

Il s'agit en effet d'un concept de notre époque, et comme l'a si bien dit Gad Elmaleh dans son spectacle de « L'Autre c'est Moi » en parlant de l'art contemporain, « comptant pour rien »... L'amour comptant pour rien.

L'amour contemporain est que l'on peut résumer en une expression; c'est la négation même de l'amour. L'opposé de l'amour véritable.

Illustration parfaite : le « break » ou la pause.

C'est se quitter sans vraiment se quitter, c'est « je t'aime mais en fait non pas tant que ça », c'est être ensemble sans être ensemble.

L'amour contemporain : aimer quelqu'un sans vraiment l'aimer, aller voir ailleurs en disant à son/sa partenaire initial(e) « mais je t'aime tu sais »...

(A l'inverse de l'adultère : on n'aime plus son/sa partenaire, c'est pour ça que l'on va voir ailleurs.)

L'amour contemporain est très à la mode - bien sûr! sinon il ne serait pas si contemporain que ça! - et plus particulièrement chez les jeunes...

Ceci dit, je ne suis absolument pas cette tendance. Mon ex par contre oui...

Fraise

   

 
Cerises_4

10 juillet 2009

L'Histoire sans Titre : la suite.

           Plongés dans cette atmosphère de romantisme insouciant, ils ne purent se résigner à mettre un terme à cette journée qui semblait les avoir transportés dans un autre monde, un monde rien qu'à eux, fait de douceur et de tendresse, un monde aussi fragile qu'une bulle de savon. C'est ainsi que de fil en aiguille, ils passèrent la nuit ensemble. Ivres d'un amour passionnel qui naissait entre eux, ils se laissaient fondre dans la chaleur intime du bonheur partagé, leurs corps entremêlés, leurs âmes se confondaient l'une dans l'autre, ne formant plus qu'un seul et même tout. Rien n'importait plus que cette nuit magique où tout n'était qu'étincelles, chaleur, bonheur et vie, plus rien ne pouvait s'immiscer entre eux, le monde avait disparu, le temps avait perdu son emprise. Demain n'existerait pas. Demain n'existait plus. Et hier ne signifiait plus rien, il s'effaçait par manque de sens. La réalité elle-même n'était plus qu'une vague théorie, une idée floue, un mot sans contenance ni raison.
Elle s'agrippait fortement à lui, ses ongles s'enfonçant dans sa chaire, tandis qu'il la serrait dans ses bras, caressait passionnément sa peau douce et lisse. Ils ne pensaient plus à rien et se sentaient bien, merveilleusement bien. La nuit leur appartenait, ils en étaient les maîtres.

         C'est au réveil que la réalité assommante revint à l'attaque, en tambourinant le jour avec son éternel discours rationnel et désespérant. Ils se dirent bonjour le sourire aux lèvres, mais ce sourire déjà commençait à faner. Il ne leur restait que peu d'heures à passer ensemble et ils le savaient; elle allait repartir pour New York guère après midi. Elle ne lui avait pas dit, mais quelque part, inconsciemment peut-être – ou une intuition? -- il s'en doutais. Il espérait pourtant qu'elle resterait encore un jour ou deux, comme lui. Mais à quoi bon? Lui aussi devrait retourner aux pays une fois la conférence achevée. Ils prirent leur petit-déjeuner «à la française» au lit, puis se préparèrent pour la journée; papiers, mallette, ticket et billet, valise et passeport. Alors qu'elle faisait ses bagages, elle lui donna l'heur de son départ pour New-York, il acquiesça et elle ne fut qu'à moitié surprise de sa réaction, comme si elle savait qu'il savait. Il l'accompagna une dernière fois jusqu'à l'aéroport Charles de Gaulle. Là-bas, ils ne se dirent pas au revoir, il ne lui souhaita pas non plus bon voyage. Il ne le pouvait pas. Alors, il resta silencieux. Tout comme elle. Ils se regardèrent, puis elle alla faire vérifier ses bagages et se dirigea vers le quai d'embarquement qui correspondait à son vole. Sans dire un mot, sans même ouvrir la bouche, elle partit, et il quitta l'aéroport pour retourner à son hôtel et préparer la conférence qui aurait lieu le lendemain.

            Il se sentait vide. La conférence se fit sans lui, il était présent pourtant, mais le cœur n'y était pas, la tête non plus. Elle avait pris son vole la veille, mais c'était comme si elle avait emporté les couleurs du monde avec elle; tout était si gris à présent. Elle était apparue, entrée dans sa vie comme un courant d'air envahit une pièce, et repartie aussitôt en emportant avec elle tout l'attrait du monde. Rien n'allait plus, il n'avait envie de rien, il se sentait abandonné par le goût de la vie, par la vie elle-même...
Il rentra en Écosse, allait pour reprendre le court de sa vie, se leurrait avec l'idée que tout pourrait rentrer dans l'ordre, qu'il pourrait vivre avec son souvenir enfoui au fond d'un tiroir. Il lui fallait l'oublier pourtant!

           Elle était maintenant rentrée chez elle, à New York. En marchant dans les rues, dans ces rues qu'elle connaissait pourtant par cœur, elle avait l'impression d'avoir atterri sur une planète inconnue, tout se bousculait autour d'elle. Comme si le monde tournait plus vite qu'elle, trop vite pour elle. Le monde avait changé, ou bien était-ce sa façon de le regarder qui était différente? Quelle importance? Le résultat demeurait le même. L'air avait perdu son parfum, le ciel et le soleil avaient perdu leur éclat, le blanc des nuages n'était plus aussi pure, le bruit de la ville s'était assourdi, les voix des passants aussi.  Était-ce vraiment le New York dans lequel elle vivait?
Ces questions stupides arrêtèrent de filer au travers de sa tête quand l'évidence s'imposa comme la mer apparaît inévitablement un jour à force d'avancer vers elle. Il était devenu évident aux yeux de Jude que le centre de son monde s'était déplacé, fixé dans le regard d'un homme rencontré tout-à-fait par hasard. Sur un banc face à la mer, Jude s'assit pour essayer de faire le point. Elle venait de se séparer de celui qui était devenu en l'espace d'une journée le centre de son monde, de son univers, la source de son envie de vivre, de son espoir et de sa volonté. Comment allait-elle surmonter cette perte?

. . .

(Suite et fin bientôt...)

Cerises_4

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10 juillet 2009

"J'ai jamais fait un zoo la nuit!"

dixit Marine.


Si l'on pouvait retourner en arrière, le monde ne serait qu'un faux-semblant de paradis où lestriangle_3 hommes se prendraient pour des dieux.

Ils auraient perdu l'envie de donner le meilleur d'eux-même, ils auraient perdu toute notion d'effort, ils ne se battraient plus pour ce qu'ils croient ou pour un monde meilleur. Ils se perdraient en vanités futiles, ils ne prêteraient plus attention aux autres, croyant que chaque chose leur serait due, comme s'il suffisait de tourner l'aiguille du temps pour faire en sorte que ce qui nous déplait dans l'instant présent se transforme et change à notre guise. Leur vie ne serait plus faite d'avenir et de projets, ils seraient sans cesse tournés vers le passé, à essayer de le changer. Obsédés par des regrets inutiles, toujours à vouloir les effacer au lieu de faire en sorte de ne pas en avoir du tout. La vie ne serait plus faite de rêves à réaliser, mais de souvenirs falsifiés. Les hommes finiraient par se perdre eux-même.

Ils auraient perdu le véritable goût de la vie.

the_eye_of_time

 

Si l'on pouvait retourner en arrière, le monde ne serait qu'un faux-semblant de paradis où les hommes se prendraient pour des dieux, alors qu'ils ne sont et ne seront à jamais que des hommes.

Des hommes qui refusent leurs erreurs.

Des hommes à la recherche d'une perfection superflue.

   Cerises_4

13 juin 2009

L'Histore sans Titre : la suite

         Elle décida de laisser ces idées noires au fond de sa tête, elles allaient gâcher cette journée. Refoulant toutes ces questions, elle refusa de s'adonner au désespoir. Pas encore, pas aujourd'hui, c'est quelque chose qu'elle se réservait pour le lendemain, lorsque le rêve aurait pris fin.
         Le restaurant qu'il lui présenta était très agréable, la décoration charmante, le service impeccable. Assis l'un face à l'autre, ils discutaient tout en se dévorant des yeux. Il lui posait des questions, curieux de savoir quelle genre de femme elle était, et plus il les enchaînait, plus le fait qu'elle était unique en son genre se faisait évident. Elle était radieuse et plus encore, intéressante, drôle et réservée, cultivée... Qu'aurait-il pu demander d'autre? Il la questionnait sur sa vie à New-York, sur son métier, ses habitudes, ses goûts... Il en vint à mentionner cette chanson qui les avait unis dans les couloirs du métro quelques heures auparavant. C'est dans un bar qu'elle l'avait entendue pour la première fois, interprétée par des musiciens amateurs plutôt doués. Quant à lui, c'est en écoutant la radio par hasard, en se rendant chez sa sœur.
«Il a donc une sœur, si dit-elle, est-ce que je lui demande s'il est célibataire ou est-ce que je m'abstiens?» Elle opta pour une façon détournée de savoir s'il avait déjà quelqu'un dans sa vie. Elle le questionna à son tour son son métier, ses habitudes, où est-ce qu'il vivait... Il lui répondit donc qu'il était jeune enseignant à l'université d'Edinbourg, qu'il vivait dans un 35m² avec trois poissons rouges et un chat qui essayait désespérément de les gober en buvant l'eau de l'aquarium... Il se mit à rire. Sans doute revoyait-il son chat agrippé au bord du bocal, buvant l'eau des poissons dans l'espoir d'attraper l'un d'eux au passage. Jude rit en imaginant la scène.
          Il ne mentionna pas de compagne, pas de petite-amie, rien. Évitait-il d'en parler ou bien n'y avait-il réellement que lui, son chat et ses poissons chez lui? Jude avait tout de même bien du mal à le croire! C'est un crime de laisser un homme pareil célibataire! Elle le trouvait parfait, parfait pour elle... Elle rougit de honte en réalisant qu'elle s'imaginait déjà dans le même appartement que lui... Il le remarqua et lui demanda si tout allait bien, elle rougit de plus belle et répondit maladroitement, la voix plus aigüe que d'habitude, que tout allait parfaitement bien. Il la dévisagea un instant - elle n'allait visiblement pas si bien que ça! - ce qui eut pour effet de lui donner un tint de cerise griotte. Devinant l'effet qu'avait son regard insistant, il baissa les yeux vers son assiette à moitié pleine, il picora quelques grains de riz tout en essayant en vain de réprimer un sourire sur ses lèvres.
Elle avait l'impression d'agir comme une adolescente, mais c'était plus fort qu'elle! Son cœur ne lui obéissait plus (et ce depuis déjà plusieurs heures), et il eut été vain et stupide d'essayer de rétablir le contrôle, elle le savait. Alors à quoi bon se poser tant de questions? Mais tout de même, était-elle la seule à être aussi bouleversée par cette rencontre? Elle ne pouvait le dire.
          Il était enchanté ; non seulement il passait la plus belle journée de sa vie, avec la plus fabuleuse des personnes que la terre ait portées, mais il avait le sentiment, et il en était presque sûr, que leur rencontre l'avait autant bousculée que lui. Bien qu'il n'eut aucun moyen de le vérifier, il en était quasiment certain : elle avait rougit jusqu'à prendre la couleur des cerises!
Le déjeuner son prolongea ainsi pendant une heure de plus, puis ils sortirent de promener sur les bords de Seine. Étant déjà en vacances ici depuis trois jours, elle avait eu tout le temps nécessaire pour se balader le long de la Seine, mais elle ne désirait rien de plus. Elle avait l'impression de redécouvrir le fleuve en sa compagnie. C'était magique, rien ne comptait plus que lui, en cet instant présent, elle aurait sûrement été capable de tout donner pour rester avec lui un temps indéfini, sans avoir à compter les heures. Mais puisque rien ne comptait excepté l'homme qui marchait à son bras, elle n'y pensait pas. Le ciel déclinait doucement au-dessus d'eux, mais le temps semblait suspendu.

(La suite bientôt...)

Cerises_4

29 mai 2009

L'histore toujours sans titre : la suite.

         Le lendemain matin, leurs réveils sonnèrent aux alentours de huit heures, ils bondirent littéralement hors de leur lit. Est-ce utile de préciser qu'ils avaient eu du mal à fermer les yeux en raison de leur excitation?
Un petit-déjeuner englouti en quelques minutes, puis ils se préparèrent chacun de leur côté, prenant une bonne douche, lui se rasa de près, elle sortit tout l'attirail : coiffure jolie et décontractée, maquillage élégant et léger... Tout ce qu'exige en rendez-vous galant attendu avec impatience, un rendez-vous galant qui se cachait sous des allures désinvoltes, mais que personne ne pouvait nier...
          L'heure H approchait, il sortit vers 10h30 ; le temps de faire le trajet en métro. Elle quitta son hôtel vers 10h40, pour faire le chemin à pied, la station de métro ne se trouvant qu'à quelques minutes. Elle ne se l'avouait pas, mais il y avait une autre raison pour qu'elle tint à aller jusqu'à la station en marchant : elle avait besoin d'air, pour calmer son cœur qui battait la chamade, si fort qu'elle avait l'impression de suffoquer. Bien qu'eut voulu prendre son temps (pour se calmer!), ces pas la menèrent bien vite au lieu du rendez-vous! Aussi pressés qu'elle pouvait l'être au fond d'elle. Elle arriva donc avec quelques minutes d'avance à la sortie de métro. Elle dut attendre qu'il arrivât, et les battements de son cœur se faisaient plus violents au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient. Heureusement, elle n'eut pas à attendre bien longtemps! Il apparut au coin du couloir, en courant.
Son cœur fit un bon magistral lorsqu'elle le vit débouler! Tandis que son cœur à lui s'arrêta lorsqu'il la découvrit à la sortie du métro en train d'attendre, aussi jolie, encore plus que la veille. Ou bien était-ce son souvenir qui était plus fade que la réalité? Il n'eut pas le temps de répondre à cette question.
« Bonjour! lui dit-elle.
- Bonjour! Vous allez bien? » répondit-il, un large sourire aux lèvres qu'il n'aurait pas pu cacher, même s'il l'avait voulu!
Le genre de sourire que l'on ne peut s'empêcher de rendre, où "communicatif" devient un bien faible mot! Alors Jude lui sourit en retour, les joues roses malgré ses efforts pour se contenir.
         Ils entamèrent une discussion banale, se posant les questions usuelles, habituelles lors d'une plus ou moins première rencontre. Lorsqu'ils eut épuisé cette ressource de questions banales, ils se mirent à parler de banalités sur d'autres sujets banales, échangeant diverses banalités... des banalités, certes, et alors? Rien n'aurait pu les réjouir davantage que ces banalités futiles; ils étaient ensemble, discutaient et faisaient connaissance, se découvraient l'un l'autre petit à petit, dévoilant leur vie et leur caractère un peu plus à chaque question. Et soudain, rien ne leur parut plus passionnant que ces banalités qu'ils échangeaient.
Et tout en parlant, ils se promenaient, découvraient des endroits de Paris qu'ils n'avaient pas eu le temps de voir la veille, et qu'ils n'auraient probablement pas vus en d'autres circonstances. Quand la faim commença à se faire sentir au fond de leurs estomacs, ils décidèrent de chercher un restaurant agréable. Ils marchèrent dans les rues alentours, puis Keith eut soudain l'envie de l'emmener déjeuner dans un de ces restaurants chics et hors de prix que l'on trouve dans les quartiers touristiques ou en bord de Seine.
« Quoi?? Mais c'est horriblement cher! Je refuse de vous laisser m'inviter dans ce genre d'endroit!
- Pourquoi? Ce genre de journée n'arrivera peut-être qu'une seule fois dans ma vie, je tiens à marquer le coup! Acceptez mon invitation, s'il vous plaît! On peut bien se faire plaisir au moins aujourd'hui! »
Il lui sourit de son sourire charmeur et elle n'eut pas la force de refuser davantage, elle céda.
« Super! Venez avec moi, je suis passé devant un restaurant qui m'avait l'air excellent hier! »
Et il l'attrapa par la main, porté par son enthousiasme. Ce geste la toucha en plein cœur, et ce dernier fit un bond extraordinaire dans sa poitrine, elle eut l'impression qu'il allait en sortir pour laisser libre court à sa joie. C'était un feu d'artifice émotionnel qui éclatait à l'intérieur!
Elle était perdue, elle le sentait, elle était foutue.
Elle venait tout juste de le rencontrer et elle savait déjà qu'elle ne pourrait pas se séparer de lui, elle avait succombé aux charmes de ce jeune écossais. C'est alors qu'une peur irrépressible s'empara d'elle, qu'allait-il advenir le lendemain? Elle devait repartir pour New York à bord d'un avion qui partirait dix-neuf heures plus tard. Comment allait-elle faire? Ils vivaient à des kilomètres l'un de l'autre, séparés par un océan tout entier! Avec une vie, chacun la leur, un métier, des amis, une famille... Il y avait peut-être une jeune femme qui se languissait de lui en Écosse! Il ne l'avait pas mentionnée, mais comment un homme aussi beau, gentil, galant, joyeux et fin d'esprit pouvait être célibataire? Sérieusement! Elle sentit une douleur la pincer au fond d'elle, comme si son cœur se déchirait à l'idée qu'elle n'était pas celle qui lui fallait, qu'il appartenait à une autre, qu'une autre lui appartenait, qu'elle ne le reverrait sûrement pas une fois hors de France...

. . . 

(La suite bientôt)

Cerises_4

17 mai 2009

Parce que c'est le genre d'histoire qui fait rêver, totalement invraisemblable... (Recherche pour un meilleur titre...)

Nul ne sait vraiment ce qu'il s'est passé entre ces deux personnes qui ne semblaient pas être amenées à se rencontrer, ni même à se croiser tant le monde est vaste et la vie hasardeuse.
Pourtant, c'est arrivé. Ces personnes se sont rencontrées, la vie les a unis.
Lui, était un jeune professeur de lettres dans une université quelconque, à Edinbourg.
Elle, était bibliothécaire, à New York.

        Vivant à plusieurs centaines de kilomètres l'un de l'autre, à des heures de décalage, ils avaient des habitudes curieusement similaires ; se réveiller grognon, tourner sous la couette avant de se lever, commencer par ouvrir les volets ou les rideaux, écouter en boucle la même chanson pour se rendre sur leur lieu de travail, à l'aller comme au retour, toujours se tourner vers le soleil pour déjeuner ou dîner, écouter une dernière fois cette chanson qu'ils aimaient tant avant de s'endormir.
Ils vivaient en parallèle, en décalage, un océan entre eux deux. Ils aimaient leur travail, leur appartement, leurs amis et n'avaient pas l'intention de quitter tout cela.
Et pourtant, ils se rencontrèrent un quinze septembre, à Paris. Elle, en voyage d'agrément, lui en escale pour assister à une conférence.
           C'est dans les couloirs du métro parisien qu'ils se croisèrent. Le hasard, ou le destin peu importe, a voulu qu'ils passent au même moment devant un guitariste talentueux essayent de gagner son pain en jouant pour les Parisiens éternellement pressés qui empruntent le métro tous les jours. Il jouait la chanson qu'ils écoutaient chaque jour, à merveille. Ils s'arrêtèrent devant ce musicien le temps d'écouter cette chanson qu'ils aiment tant, un instant de bonheur et de paix qui n'a pas de prix.
Lorsque la chanson fût finie, ils se dirigèrent vers ce pauvre guitariste, elle pour lui laisser une pièce et sa bouteille d'eau, lui pour lui donner les sandwichs qu'il avait dans sa sacoche pour le déjeuner. Un acte généreux que le musicien remercia chaleureusement. C'est devant ce joueur, au-dessus de l'étui de la guitare que leurs regards se rencontrèrent. Ils ne restèrent qu'un court instant l'un face à l'autre à se questionner des yeux, à essayer de deviner tout l'un de l'autre, mais le temps ne semblait pas s'écouler normalement pour eux. Comme si tout autour allait en avance rapide, ou bien était-ce eux qui vivaient ce moment au ralenti? L'un dans l'autre, l'atmosphère avait soudainement changé. Curieux tableau. Ni lui, ni elle ne comprenait ce qu'il se passait. Et puis la réalité eût l'air de reprendre le dessus, le temps reprit son fil. Les deux jeunes gens clignèrent des yeux, déconcertés. Face à face, ils reprenaient leurs esprits, il s'apprêtait à reprendre son chemin, mais elle le coupa dans son élan.
« Excusez-moi, mais êtes-vous pris pour le déjeuner? lui demanda-t-elle.
- Heu... Oui, malheureusement je suis attendu à un entretien avec un collègue pour préparer une conférence prochaine.
- Oh... C'est dommage, mais je comprends. Excusez-moi, je ne sais pas vraiment pourquoi je vous ai posé cette question...!
- Il n'y a aucun problème... Peut-être une autre fois? »
Cette proposition illumina le visage de la jeune femme. Quand elle se rendit compte de ce que son expression pouvait laisser paraître, elle se ressaisit. Elle accepta en cachant son enthousiasme. Il lui laissa son numéro de portable sur un bout de papier arraché maladroitement à un coin de feuille, et lui dit de le contacter dans la soirée pour se retrouver le lendemain. Pour le petit-déjeuner, le déjeuner, un café, peu importe!
Il se séparèrent alors, chacun repartant dans sa direction, vers leurs obligations. Le cœur léger, heureux, ils chantonnaient leur chanson en sautillant, comme des enfants.

          Le reste de la journée passa, toujours dans cette atmosphère étrange, étrange mais agréable. Inhabituelle. Il regagna son hôtel aux alentours de 18 heures, se débarrassa de ses affaires, vida sa sacoche et posa son téléphone bien en évidence au milieu du lit. Son cœur battait la chamade, allait-elle vraiment l'appeler? Il repensa à cette curieuse rencontre, il n'avait pas compris ce qu'il s'était passé au moment où il avait croisé ses yeux... ses yeux fabuleux! C'est alors que la sonnerie de son portable retentit et le tira de sa rêverie. Il se rua vers le lit, faillit trébucher quand son pied se prit dans le tapis.
« Allô?? répondit-il, essoufflé par sa courte course, et son stress.
- Allô, Keith? C'est.... c'est Jude, nous nous sommes rencontrés ce midi dans le métro, vous vous souvenez?
- Oui, oui, parfaitement! Je... je suis content que vous m'appeliez... »
Il y eût un court silence, pas de gêne, Keith le sentait bien. Elle accusait le coup, elle s'était probablement dit qu'il ne se souviendrait pas d'elle, mais comment oublier pareille rencontre?
« Vous êtes toujours d'accord pour me retrouver demain alors? reprit-elle.
- Bien sûr, quelle heure vous conviendrait le mieux? J'ai toute la journée de libre. »
Elle eût l'air de réfléchir un instant avant de lui proposer de se retrouver pour onze heures à la sortie du métro, la même où ils s'étaient croisés quelques heures auparavant. De là ils aviseraient pour chercher une brasserie ou un restaurant pour déjeuner. Il accepta immédiatement. Puisqu'ils s'étaient mis d'accord, ils se souhaitèrent une bonne soirée et une bonne nuit avant de raccrocher, ce qui prit quelques secondes de plus car aucun d'eux n'avait envie de le faire! La communication se termina tout de même, et tout deux, seuls dans leur chambre d'hôtel, trépignèrent de joie à l'idée de passer la journée suivante ensemble, comme des enfants.

(La suite bientôt...)

Cerises_4

15 mai 2009

"Le mec, il avait autant de tension dans les nerfs qu'un spaghetti paralytique."

Dixit Damien.

I am so sick of running after you this way, it's so tiring. I don't have the strength to go on that way any longer. I give up...

Je suis naïve. Tu as bien joué, tu as eu ce que tu voulais de moi. Et moi, j'ai cru que ce n'était pas de moi que venait le problème... Tu parles!
Ce n'est pas seulement parce que l'amour t'effraie, c'est que tu ne veux pas de moi près de toi, c'est tout. Même si effectivement tu es "fâché" avec l'amour, que tu ne veux pas tomber amoureux, ce n'est pas l'unique raison pour laquelle tu m'as rejetée.dragonfly
Ça ne sert à rien de chercher des excuses, à moitié bidon, j'aurais préféré que tu me dises directement que tu ne voulais pas de moi derrière ton dos.
Enfin, l'un dans l'autre, le résultat reste inchangé.
J'ai bien compris qu'il était stupide de m'accrocher à toi, je n'en ai plus envie ; une relation qu'une seule personne essaie de maintenir en vie n'a pas d'avenir! Et je suis épuisée de ramer toute seule sur ce rafiot! J'abandonne.
Tu es libre de venir si tu le désires, je ne ferme pas la porte, mais il est hors de question que je sorte dorénavant pour te chercher. Tu demeures introuvable.
A quoi bon essayer de s'accrocher à toi? C'est comme essayer de s'accrocher à une paroi lisse et humide...
Je suis fatiguée, je n'ai plus envie de te courir après. La réalité est là, il est temps pour moi d'y faire face ; tu ne m'aimes pas et ne m'aimeras jamais. Il faut que je "te sorte de ma tête", tu l'as dit toi-même, je n'ai plus que ça à faire. Sans même parler d'amour, tu ne me donnes pas l'attention dont j'ai besoin, une relation, prise au sens large du terme, quelle qu'elle soit, se tient entre deux personnes. Mais encore faut-il que les deux protagonistes s'occupent de ce lien, je ne peux pas le faire toute seule. J'ai essayé, mais je ne suis pas Wonderwoman, ce n'est pas dans mes capacités de faire des miracles... J'en ai assez, je n'ai plus envie de continuer ce petit jeu du chat et de la souris avec toi. J'arrête les frais.
Et si encore j'étais la seule... Mais visiblement non, je ne sais pas ce qu'il se passe dans ta tête, mais ne crois-tu pas que tu devrais arrêter de te comporter comme un lâche comme ça? Ne crois-tu pas que tu devrais toi aussi faire face à la réalité? Si tu n'es vraiment pas capable d'aimer, alors regarde la réalité telle qu'elle est, tu fais souffrir celle(s) qui t'aime(nt), et tu feras souffrir toutes celles qui t'aimeront jamais... C'est si triste... Je la plains, cette fille à qui tu as brisé le cœur récemment... Le mien n'est pas encore guéri, la cicatrice que tu m'as laissée n'est pas refermée... Je peux te pardonner cette douleur, mais sache que jamais je n'oublierai la façon dont tu t'es joué de moi, avec tes belles paroles, tes douces manières, pour me mettre dans ta poche et obtenir ce que tu voulais...
C'est cruel, tu sais? Parce que je ne représente rien pour toi, rien de plus qu'une écervelée parmi tant d'autres, une fille qui se perd au milieu de toutes les autres... Une conquête de plus... Tu as ce que tu veux et tu t'en vas, tu as eu ce que tu voulais et tu es bien parti... Tu es cruel...

I'm so tired of caring about you. You don't love me and you never will, there is no point in caring about you the way I do.
I'm exhausted, so sick of it all.
I'll let the door open, but I won't try to bring you in, I  won't run after you anymore, what is the use anyway?
You don't care about me, do you? And since I'm sick of caring about you... So, well, I'm stopping.
You don't even mind, do you?

     * * *

Picture : MissTigri, Dragonfly

Cerises_4

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♪♠○ LE TEMPS DES CERISES ○♠♪
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